Règle n°1 : De la place mais pas trop !

Vos pieds sont une extrémité au même titre que vos mains !

C’est le sang qui apporte les calories aux pieds : il faut donc que ça circule avec le plus de fluidité possible ! Exit donc les chaussures trop serrées ! Prévoyez 1 à 1.5 pointures de plus que pour vos chaussures de rando d’été. En magasin, essayez votre future paire en « conditions réelles » avec des chaussettes épaisses, ou à défaut 2 paires superposées.

Marchez au minimum une demi-heure dans le magasin pour vérifier que vous avez le bon compromis espace/maintien.

Quelques pistes de mesure :

– Vos orteils doivent pouvoir « pianoter » librement. – Votre cheville, vos malléoles, coup de pied doivent être serrés (mais pas trop !) et

suffisamment maintenus. – Votre talon ne doit pas se décoller de la semelle en phase de propulsion : cela risquerait de vous causer des frottements excessifs.

Règle n° 2 : Une isolation thermique adaptée à son activité !

Pour les chaussures d’hiver, il existe 2 grandes familles : – Les chaussures d’hiver avec membrane SANS isolation thermique : Parmi celles-ci, nous retrouvons le plus souvent les chaussures dites « d’alpinisme estival »…. Leur semelle est « semi-rigide » (mais parait rigide quand elles sont neuves !). Souvent sous la barre des 300 euros, le cramponnage y est semi-auto : un avant « normal» et un

arrière renforcé pour recevoir le levier automatique des crampons.

Ces chaussures sont utilisées en alpinisme estival et appréciées pour leur rigidité qui permet de tailler des marches dans la neige dure. Elles sont recherchées pour leur légèreté et leur précision en grimpe.

Elles sont en général trop rigides pour être confortables en rando et n’isolent pas forcément plus que des chaussures de trek classique malgré leur look « grosses chaussures d’hiver ».

A isolation thermique équivalente, préférez donc un modèle plus souple pour la pratique de la raquette….

Exemple de chaussures d’alpinisme estival : la Triolet de Scarpa

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Exemple de chaussures de trek classique: la Renegade de Lowa

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Par contre, les chaussures sans isolation thermique ne sont absolument pas suffisantes pour des destinations froides, des randos d’hiver en altitudes ou des sorties où vous aurez les pieds dans la neige pendant un long moment !!

Les chaussures avec isolation thermiques deviennent alors indispensables !

Les chaussures avec membrane ET isolation thermique :

L’isolation est une fine couche de tissu feutré collé à la membrane (exemple : goretex duratherm)

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Leur semelle très rigide est faite pour recevoir des crampons automatiques.

L’isolation des chaussures n’est pas systématiquement précisé sur la paire et il est difficile d’avoir l’information : même les vendeurs ne le savent pas toujours…. N’hésitez pas à aller sur le site du fabricant pour avoir plus de détails…

Sinon, c’est le prix qui vous mettra sur la voie : ces dernières dépassant souvent les 350 euros !

Et le must pour cette catégorie : les guêtres intégrées, qui renforcent l’isolation !

Si ces chaussures sont souvent trop chaudes pour un usage rando classique à basse altitude ou la pratique de la raquette à neige, elles deviennent indispensables pour les activités hivernales en haute altitude, les pays froids, ou l’alpinisme hivernal.

Elles sont à recommander aux professionnels qui gardent les pieds dans la neige toute la journée ou pour les gens qui ont tout le temps froid aux pieds !

Attention : il existe aussi des chaussures à semelle rigide et système de cramponnage automatique qui ne sont pas traitées thermiquement !! Il faut bien se renseigner au moment de votre achat !!
Toutes les chaussures avec isolation thermique gore-tex

Une astuce pour isoler votre paire d’hiver à moindre coût :

Quelle que soit votre paire, vous pouvez isoler votre chaussure par l’ajout d’une semelle fine en laine/alu (disponible en supermarchés !) pour remplacer votre semelle interne de confort. Vous bénéficierez alors de l’isolation de la semelle, et d’un peu plus de place pour intégrer une grosse paire de chaussettes en laine…. Qui restera chaude même humide !

Seul inconvénient : vous n’aurez plus le soutient de la voute plantaire de votre semelle d’origine !

Règle n° 3 : Choisir les bonnes chaussettes !

Nous l’avons vu précédemment, l’humidité est votre ennemi n°1

Quand je travaillais en magasin de montagne, il était très fréquent de voir arriver un berger ou un chasseur aux premiers froids qui avait acheté les grosses chaussures en cuir de montagne goretex.

« Elles ne sont plus étanches et j’ai froid aux pieds dedans »: ces chaussures voyaient plus de fumier et de chantier de bûcheronnage dans la boue que de sentiers de randonnée.

Après le test d’étanchéité (voir article « tester l’étanchéité et entretenir ses chaussures à membrane ») il s’avérait que la membrane était intacte. C’était le moment de poser la question des chaussettes …

– « Quelles chaussettes mettez-vous avec ? »

– « Des chaussettes « normales » » (du coton en fait !)

Explication :

Au contact du froid sur la paroi interne de la chaussure, la transpiration condense et est absorbée par le coton de la chaussette, qui sature vite et se transforme en éponge pleine d’eau…. Amplifiant la sensation de froid !

La solution : chaque peau est différente et il vous faudra tester différentes fibres ou mélanges avant de trouver les chaussettes idéales !

Commencez par un mélange polyester/élasthanne/laine (et éventuellement un peu de coton)…

Mais il faut éviter le 100% coton qui est hydrophile et gardera votre transpiration à l’intérieur…

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